Les salaires ont progressé de 0,4 % au troisième trimestre 2024


Selon les résultats définitifs de l’enquête Acemo de la Dares, publiés le 13 décembre 2024, le salaire mensuel de base (SMB) est en hausse de 0,4 % au troisième trimestre 2024 et de 2,7 % sur un an.

Dans les entreprises employant au moins dix salariés (hors agriculture et emplois publics), l’indice du SMB (salaire mensuel de base) de l’ensemble des salariés a augmenté de 0,4 % entre les mois de juillet et de septembre 2024. C’est ce qu’a révélé la Dares, le 13 décembre 2024, dans son étude sur les résultats définitifs de l’évolution des salaires de base dans le secteur privé au troisième trimestre 2024. Sur un an, la progression du salaire mensuel de base atteint 2,7 %, après + 2,9 % le trimestre précédent.

Hausse du pouvoir d’achat sur l’année

Dans les entreprises d’au moins dix salariés (hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales), la progression du salaire mensuel de base de 2,7 % entre les mois de septembre 2023 et de septembre 2024 s’est accompagnée d’une hausse des prix (hors tabac) de 1,0 %, générant ainsi une hausse du pouvoir d’achat du SMB de 1,7 point sur l’année.

Par secteur d’activité, toujours sur l’année, ce sont les salariés de l’industrie (+ 2,3 points), de la construction (+ 1,6 point) et du commerce (+ 1,5 point) qui gagnent le plus de pouvoir d’achat. Viennent ensuite les salariés de l’information et de la communication (+ 1,3 point), puis ceux de l’hébergement et restauration (+ 1,0 point).

Par catégorie socioprofessionnelle, les gains de pouvoir d’achat du SMB, sur un an, sont plus importants pour les ouvriers (+ 2,2 points) et les professions intermédiaires (+ 1,8 point) que pour les cadres (+ 1,6 point) et les employés (+ 1,4 point).

L’indice du SHBOE (salaire horaire de base des ouvriers et des employés), qui sert à l’indexation du Smic, progresse de 2,8 % sur un an. L’inflation (hors tabac) pour les ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie ayant augmenté de 0,8 % sur cette même période, le pouvoir d’achat du SHBOE augmente de 2,0 points sur l’année.

Baisse du nombre de CDD

À la fin du mois de septembre 2024 dans les entreprises d’au moins dix salariés (hors agriculture et emplois publics), 84,7 % des salariés travaillaient à temps complet, dont 17,5 % en forfait-jours. Hors salariés en forfait-jours, la durée collective moyenne du travail à temps complet s’élevait à 35,8 heures hebdomadaires. 76,2 % des salariés travaillent entre 35 et moins de 36 heures. Mais aux deux extrémités de l’éventail, la Dares constate que 2,1 % des salariés travaillent entre 32 et moins de 35 heures, et que 13,7 % travaillent 39 heures et plus.

Quant au travail à temps partiel, il concerne 15,3 % des salariés des secteurs concurrentiels, au troisième trimestre 2024. Il demeure très répandu dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (32,7 %), dans les « autres activités de services » (28,7 %) qui comprennent notamment les arts, les associations et le spectacle, ainsi que dans l’hébergement et la restauration (26,2 %).

Enfin, la part de salariés en contrat à durée déterminée s’établit, fin septembre, à 11,7 %, après 12,4 % le trimestre précédent. Cette proportion varie avec la taille de l’entreprise : 15,8 % des salariés des entreprises de dix à 19 salariés sont titulaires de ce type de contrat, contre 9,2 % de ceux des entreprises de 500 salariés ou plus. Parmi les secteurs les plus utilisateurs de contrats à durée déterminée se trouvent les « autres activités de services » (22,5 %), l’hébergement et la restauration (20,2 %) et l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (17,2 %).

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