Dans sa note de conjoncture publiée le 17 décembre 2024, l’Insee anticipe une croissance nulle en France au quatrième trimestre 2024. L’activité se redresserait très légèrement début 2025. Sous l’effet du contexte économique, l’emploi total serait « quasi stable » au cours des trois prochains trimestres et le taux de chômage progresserait légèrement.
Selon la note de conjoncture de l’Insee, diffusée le 17 décembre 2024, la croissance de l’économie française serait nulle au quatrième trimestre 2024, puis repartirait légèrement à la hausse au cours du premier semestre 2025 (+ 0,2 % au premier, puis au deuxième trimestre). Au total, l’acquis de croissance du PIB pour 2025 à mi-année serait modeste, à + 0,5 %.
À la mi-2025, l’emploi total augmenterait de 40 000 postes et le taux de chômage s’élèverait à 7,6 % de la population active.
Des décalages conjoncturels qui persisteraient dans la zone euro
En Allemagne, l’activité resterait atone au quatrième trimestre 2024 (0,0 %), avant de croître lentement au premier semestre 2025 (+ 0,1 % au premier trimestre, puis + 0,2 % au deuxième). La croissance resterait limitée jusqu’à mi-2025 en Italie (+ 0,2 % en fin d’année, puis + 0,1 % par trimestre au premier semestre 2025). L’activité resterait solide en Espagne au quatrième trimestre (+ 0,6 %), puis garderait le même rythme au premier trimestre 2025, avant de ralentir un peu au printemps (+ 0,5 %). Au final, la zone euro connaîtrait un rebond modéré au premier semestre 2025 (+ 0,2 % par trimestre), après une croissance quasi nulle au quatrième trimestre 2024 (+ 0,1 %).
Hors zone euro, l’économie britannique progresserait « seulement » de 0,2 % au quatrième trimestre 2024 et au premier trimestre 2025, puis accélérerait au deuxième trimestre (+ 0,3 %). Aux États-Unis, le PIB ralentirait légèrement à + 0,5 % par trimestre à partir du quatrième trimestre 2024 jusqu’à la mi-2025. Enfin, l’économie chinoise s’élèverait « un peu » au quatrième trimestre 2024, à + 1,0 % (après + 0,9 % au troisième trimestre), puis accélérerait légèrement au cours du premier semestre 2025 (+ 1,1 % pour chacun des deux premiers trimestres 2024).
L’économie française progresserait modestement au 1er semestre 2025
« Dans ce contexte peu porteur », l’activité française marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %, après + 0,4 % au troisième trimestre) par contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre 2025 (+ 0,2 % par trimestre). Au total, la croissance annuelle atteindrait + 1,1 % en 2024 (comme en 2023) et l’acquis de croissance à mi-année pour 2024 serait modeste, à + 0,5 %.
Par ailleurs, compte tenu de la stabilité du revenu disponible brut des ménages (RDB) au quatrième trimestre 2024, le pouvoir d’achat se replierait légèrement en fin d’année (- 0,1 %, après + 0,9 % au troisième trimestre). Sur l’ensemble de l’année 2024, le pouvoir d’achat global augmenterait davantage (+ 2,1 %) que la croissance attendue (+ 1,1 %) et le pouvoir d’achat par unité de consommation (UC) se redresserait (+ 1,5 %, après + 0,3 % en 2023) dans un contexte de désinflation. Au premier semestre 2025, le pouvoir d’achat du RDB des ménages serait atone, mais avec un « profil irrégulier au trimestre le trimestre » (+ 0,2 %, puis – 0,1 %). Pour 2025, l’acquis d’évolution du pouvoir d’achat à mi-année s’établirait à + 0,6 % (soit + 0,2 % par unité de consommation).
Le taux de chômage augmenterait légèrement
Compte tenu de la progression modeste de l’activité, l’emploi total serait quasi stable au cours des prochains trimestres (+ 0,1 % au quatrième trimestre 2024, puis + 0,0 % au premier comme au deuxième trimestre 2025). Il augmenterait ainsi de 40 000 emplois en trois trimestres, « essentiellement non salariés ». Ce rythme serait insuffisant pour absorber la hausse de la population active, soutenue notamment par la montée en charge de la réforme des retraites, si bien que le taux de chômage poursuivrait sa lente remontée pour atteindre 7,6 % mi-2025.